Accouchement (très) rapide pour un premier bébé : c’est possible !
On dit qu’il faut en moyenne 12 heures pour un premier accouchement et que ça peut aller plus rapidement pour les suivants …
Il faut quand même savoir que parfois, pour des raisons, souvent inexpliquées, le travail peut aller beaucoup plus vite que ça ! Les douleurs sont très intenses, le travail avance très vite, votre bébé descend très vite et vous accouchez très rapidement : parfois en moins d’une heure … sans même avoir le temps de penser à la péridurale !
Théoriquement (et « obstétriquement » parlant), c’est le plus bel accouchement que vous puissiez vivre … En pratique ce n’est pas toujours le cas. Les mamans se disent qu’elles ont le temps, que 12 heures, c’est long qu’on a le temps de se préparer et que les douleurs sont progressives. Si Dame Nature en a décidé autrement et que vous accouchez rapidement, il va y avoir beaucoup d’agitation autour de vous : il faut faire vite car il faut être prêt pour accueillir votre bébé ! C’est une urgence mais il n’y a rien d’anormal … Les professionnels ne vont pas toujours vous expliquer tout de suite ce qu’il se passe car ils doivent d’abord faire leur travail et s’assurer que tout se passe bien.
Les mamans qui ont vécu un tel accouchement ont souvent ressenti de la peur voir de la panique car elles ont interprété l’urgence comme un problème … Les douleurs peuvent aussi être vraiment très (très !) fortes et elles avaient parfois même l’impression qu’elles « allaient mourir » … Aussi, dans le cas d’un accouchement aussi rapide, si vous vous étiez préparées à prendre la péridurale, vous n’en aurez surement pas l’occasion, il faudra gérer la douleur …
Si vous voyez que tout s’agite autour de vous et que vos douleurs sont si fortes, ne restez pas pétrifiée, osez poser la question à la sage-femme car elle ne pensera peut-être pas tout de suite à vous expliquer la raison de cette agitation … et surtout, parlez-en après votre accouchement : avec votre compagnon, avec la sage-femme, avec votre gynécologue, avec le pédiatre, avec votre famille, avec vos amis … Evacuez tout ce stress que vous avez ressenti pour pouvoir avancer. Ne restez pas sur cette sensation de panique !
C’était traumatique. D’ailleurs, je ne savais pas en reparler. Je l’ai vraiment vécu de manière traumatique … parce que je n’étais pas préparée, parce que j’ai eu très peur, parce que l’urgence : je l’ai vécue comme de la panique … J’ai cru qu’il y avait un problème et c’est vrai que je n’ai pas eu l’occasion d’en reparler avec quelqu’un après parce qu’on était dans autre chose. C’est vrai que je n’étais pas préparée à vivre ce qu’on a vécu vu que j’y allais un peu … en vacances, les mains dans les poches et tout le monde disait que ça allait prendre du temps donc …

Ça fait mal et, en plus, il y a toute une série de choses pour lesquelles, je trouve, on ne se rend pas compte : je rentrais moi avec l’idée que le travail allait durer longtemps et puis, on me dit :
- « On n’a pas le temps de vous piquer ! »
- « Mais ça veut dire quoi ? »
- « Ben on n’a pas le temps de vous faire la péridurale »
- « Mais ça veut dire quoi ? »
Parce que je ne comprenais pas moi : est-ce que la petite arrive ? Est-ce que finalement ça va aller plus vite ou pas ? Et je comprends que, dans la situation, on n’avait pas le temps d’expliquer : la petite poussait etc., mais, du coup, moi j’étais complètement perdue aussi, je ne comprenais pas …

Et puis, quand la sage-femme est venue à la maison, elle en a parlé avec moi et du coup, ça m’a vraiment fait du bien. Elle m’a dit : « vous avez cru que vous alliez mourir ? », j’ai dit « oui » et ça m’a fait un bien fou qu’elle reconnaisse ce sentiment-là dont je n’avais parlé à personne ! Qu’est-ce que ça m’a soulagée ! Elle m’a dit que c’était normal surtout sans péridurale et, du coup, ça m’a vraiment fait du bien … de me sentir comprise.
